Traduire en

jeudi 24 novembre 2016

Bénin : Le Port Autonome de Cotonou, la plaque tournante du trafic de la drogue dans la sous-région ouest-africaine



Cotonou se révèle au monde comme une plaque tournante de la drogue dans la sous-région ouest-africaine. Cela coïncide avec l’arrivée des nouvelles autorités du pays dont le mot d’ordre est de démanteler la pègre, qui jadis bénéficiait des complicités à certains niveaux.
En provenance de l’Amérique du Sud, le trafic de drogue s’intensifie au port de Cotonou où d’importantes quantités ont été saisies ces derniers jours. Les dernières prises des forces spécialisées donnent un cumul de 72 kg. C’est peut-être négligeable au regard des quantités très souvent saisies à la pointe de l’Afrique comme  le Cap-Vert, la Guinée-Bissau ou encore le Sénégal. Mais, il faut dire que le contrôle est très renforcé dans ces pays à tel point que les trafiquants découvrent de nouvelles portes d’entrée dans les Etats qui constituent le maillon faible de la lutte contre la drogue. Le Bénin, à travers le port de Cotonou, semble attirer ces trafiquants qui dissimulent le produit dans des marchandises destinées à la consommation. En provenance du Brésil, plus grand Etat de l’Amérique du Sud, ce trafic s’est installé à Cotonou et profite à des réseaux mafieux qui en tirent d’importantes devises. La détermination du nouveau pouvoir à mener une lutte implacable contre la corruption et les infractions connexes commence par se traduire en actes concrets, car désormais, pour faire passer la drogue par le port de Cotonou, il va falloir réfléchir mille et une fois. Les prouesses des forces spécialisées confirment toute la volonté des nouvelles autorités à démanteler tous les réseaux et traduire les acteurs devant les tribunaux. Après les prises de ces derniers jours, les équipes mixtes de contrôle qui opèrent sur la plateforme portuaire sont désormais convaincues des astuces utilisées par les trafiquants pour tromper leur vigilance. Mais plus que jamais éveillées, elles savent à quoi s’en tenir à l’arrivée de chaque conteneur au port de Cotonou. La vigilance qui est désormais de mise après l’affaire des 18 kg, semble-t-il, avait fait défaut dans le passé ou avant la survenance de ce dossier. Car, tout porte à croire que ce produit prohibé passait par le port de Cotonou sans être arrêté. Si subitement une telle quantité a pu échouer dans les filets des forces publiques sous le régime du Nouveau départ, cela laisse croire que ce n’était pas qu’une question de manque de vigilance, mais c’était  plutôt des complicités à certains niveaux. Dans ce réseau, figurent sans doute des personnalités insoupçonnées qui sont censées renforcer le dispositif et décourager les trafiquants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire