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mercredi 9 novembre 2016

États-Unis/Élection présidentielle : La victoire de Donald Trump


Les Américains votaient mardi pour une élection présidentielle aux enjeux historiques. Au terme d'une nuit de dépouillement, Donald Trump a été élu président des Etats-Unis. Donald Trump devient le 45ème président des États-Unis et promet d'être le président de tous les américains sans exception. Après avoir été investi le 20 janvier, il devra mettre en oeuvre les nombreuses promesses faites lors de la campagne.

Expulser les sans-papiers des Etats-Unis 

Peu après s'être déclaré candidat à l'investiture républicaine, il y a près d'un an, Donald Trump avait émis sa première proposition choc, promettant d'expulser les 11 millions de sans-papiers qui se trouvent sur le sol américain. Un projet qu'il a confirmé par la suite, comme en novembre dernier, au micro de la chaîne NBC :  "nous allons créer une force chargée des déportations, avait-il déclaré. Nous n'avons pas le choix ! Nous ne savons même pas combien ils sont : 8 millions ? 20 millions ? Nous n'avons aucune idée du nombre d'illégaux dans notre pays. L'immigration illégale nous coûte 200 milliards par an".

Interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans

En décembre dernier, alors que Barack Obama venait d'appeler les Américains a rejeter toute hostilité envers l'Islam, Donald Trump prenait le contre-pied du président américain en annonçant qu'il comptait interdire l'entrée du territoire américain aux Musulmans s'il était élu. Hormis le fait qu'une telle mesure serait inefficace pour lutter contre le terrorisme, sa légalité et sa faisabilité apparaissent plus que douteuses. "Le seul domaine dans lequel la religion constitue un critère légal dans la décision d'accepter ou de refuser l'immigration d'une personne est le cas où celle-ci fuit une persécution religieuse et demande le statut de réfugié, a ainsi rappelé Richard Primus, professeur de droit constitutionnel à l'Université de Michigan, à CBS News. Dire 'pas de Musulmans autorisés ou pas de Chrétiens autorisés' ne serait pas légal. Ce serait même probablement contraire à la Constitution".

Les Etats-Unis ont toutefois, par le passé, déjà interdit l'entrée de leur territoire à un groupe de personnes, mais sur la base de leur nationalité. Jusqu'en 1943 et depuis des décennies, les ressortissants chinois étaient ainsi exclus. Et en 1942, après le massacre de Pearl Harbor, le président Roosevelt avait autorisé l'internement de 110.000 résidents américains d'origine japonaise. Mais en dehors d'un contexte de guerre, et en vertu de la Constitution américaine actuelle comme des règles internationales, exclure un groupe de personnes en raison de sa religion apparaît aujourd'hui impossible.

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